Le 8 et 9 février 2023, La French Tech Grande Provence était partenaire de 24H pour Entreprendre organisé par Avignon Université pour la troisième fois consécutive.

L’objectif est de sensibiliser les étudiants à l’esprit d’entreprendre, de rencontrer des professionnels, d’élargir leur réseau, d’acquérir de nouvelles compétences et bien entendu, de s’amuser.

Etienne Laffaire, aux côtés d’autres acteurs de l’accompagnement aux entreprises, a animé un atelier startup et coaché les équipes pluridisciplinaires et mixtes constituées de 3 à 4 étudiants. Ces derniers, qui ont travaillé 24h, y compris la nuit sur un projet de création d’entreprise fictif ou réel, ont présenté à l’issue des 24h leur projet devant un jury composé de professionnels et d’enseignants.

Matteo Gachon, siégeant au Conseil d’Administration de la French Tech Grande Provence et co-fondateur de la startup EEC Technologies qui propose une solution basée sur l’IA pour veiller sur nos aînés, a été membre du jury décernant les prix pouvant aller jusqu’à 1000 € à 8 gagnants sur les 20 projets présentés. Il revient sur son expérience en tant que membre du jury, aux côtés entre autres, de Stéphanie Schohn, Directrice Écosystème du Pôle SCS, Anne-Laure Bouscarle Directrice d’Initiative Terres de Vaucluse, Catherine Chaibodo business Angels de Grand Delta Angels, de la Banque Populaire, du Rotary Club, du Pôle Innov’Alliance :

“Il y a pas mal d’étudiants de 1ʳᵉ année qui sont très éloignés de l’entrepreneuriat encore. Cependant, la plupart des projets étaient vraiment cohérents et embarquant le numérique. L’aspect compétition est cruel, car ils bossent toute la nuit et y mettent beaucoup d’eux-mêmes. Ça me fait penser qu’on oublie souvent une dimension dans ce type d’évènements qui ont tendance à glorifier l’entrepreneuriat : On ne parle pas de l’échec. L’échec est mal vu, voire tout simplement occulté. Or c’est le lot de la grande majorité des startups. Et pour gagner dans la vie, il faut parfois perdre aussi. Peut-être faudrait-il apprendre à tomber sans trop se faire mal pour laisser la possibilité de se relever.”

Le sujet de l’échec étant toujours délicat dans notre culture, il convient de relever les raisons de ne pas l’aborder comme l’une des possibilités pour l’entreprise : culpabilité qui devrait être remplacée par responsabilité, bienveillance contre solitude, service d’accompagnement à l’entrepreneur pour lui permettre de trouver les ressources nécessaires à apprendre de ses échecs et s’il se lance dans un nouveau projet entrepreneurial, comment retrouver la confiance des financeurs.

Il convient de s’interroger sur les raisons de l’échec, qu’elles soient endogènes ou exogènes à l’entreprise. C’est le cas par exemple de To See Pro. Forte de 11 salariés, d’une première levée de fonds réussie, la startup a fait face à la crise sanitaire entrainant des difficultés pour déployer son offre commerciale. La plateforme qui proposait une solution digitale innovante pour favoriser la diffusion du spectacle vivant a été coupée en plein vol par les deux confinements successifs. Sa demande de mettre au chômage partiel l’équipe a été refusée au principe qu’étant une entreprise digitale, les salariés pouvaient travailler en full remote. Mais sans spectacles, la startup ne pouvait fournir aucun de ses services. Une contradiction fatale à laquelle les investisseurs n’ont pas pu ajouter des fonds supplémentaires, le temps que les salles de spectacles retrouvent leurs activités.

Il convient également de s’interroger sur les signes avant-coureurs de l’échec. C’est là qu’intervient le crédo de la French Tech Grande Provence : entrepreneurs et entrepreneuses, ne restez pas seuls ou seules face aux premières difficultés. D’autres que vous les ont traversées. Venez nous en parler, demandez des échanges de pratiques, entourez-vous d’un comité d’orientation ou comité scientifique. Nombre d’entrepreneurs aguerris de notre écosystème sont prêts à vous épauler. Et même si vous avez déjà monté des entreprises, ne cessez jamais d’apprendre. C’est l’un des enseignement de notre incubateur ! Il reste quelques  places pour la prochaine session le 10 mars 2023.

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