PORTRAIT DU LUNDI : PIERRE GRANCHAMP

C’est avec Pierre Granchamp, Dirigeant de BigLove, que nous ouvrons la semaine. Itinéraire d’un enfant du digital installé chez Creativa durant trois ans, puis aux Ateliers de la Manutention début 2020, et qui a décidé d’adhérer à la French Tech Grande Provence cette année.

Pierre Granchamp

Peux-tu raconter ton parcours jusqu’à la création de BigLove ?

J’ai un doctorat de Physique Quantique que j’ai effectué à Grenoble. À 18 ans, je découvre le saxophone et je me mets à jouer intensivement pendant une année, je crée un groupe avec des amis et à la fin de ma thèse, ces derniers lancent l’idée : ” si on tentait le Berklee College of Music ? “. Je l’ai fait ! Je suis parti à Boston un an. Je suis revenu sur Grenoble avec une formation musicale très musclée et je suis propulsé sur la scène musicale, les premières parties de Joe Cocker, de gros groupes, les tournées, les disques, etc.

Je commençais à m’ennuyer dans le milieu de la musique et en 1994 je découvre internet. C’est la passion et l’immersion immédiate. Je crée en 1995 le site Voyage au bout de la zone, le Guide du Tourisme Alternatif qui propose de visiter les décharges, des mines d’uranium, des fonderies, des aciéries. Grosse presse sur mon site ! Cette expérience me permet d’intégrer le département R&D d’une des premières agences web à Marseille qui travaillait pour les grands comptes. Au bout de 3 ans, j’en deviens le Directeur Général, je découvre le Centre des Jeunes Dirigeants, le monde de l’entreprise, un nouvel univers !

Puis 2000 arrive et c’est la bulle internet. L’agence plonge. J’ai suivi l’aventure du net depuis ses débuts. C’était l’époque du web indépendant, avec Kass du Siècle, Uzine. Un monde effervescent et le web vu comme l’accomplissement d’un vieux rêve utopique et sans doute naïf : le partage de la connaissance au sein d’une bibliothèque sans frontières, à laquelle chacun peut accéder et contribuer.

J’ai été recruté par IBM Global Services chez qui j’avais la mission de business developer pour les petits comptes (moins de 1000 salariés). Mon voisin de l’époque m’invite à le rejoindre comme agent de distribution de smoking machines. Ces machines, dont la valeur est de 200 000 euros pièce, testent les cigarettes sur leur poids, le goudron, etc. Et me voilà quittant IBM pour parcourir le monde, plus de 80 pays, pour distribuer la machine à des fabricants de cigarettes. Ça dure 6 ans, jusqu’à ce que l’industrie du tabac se structure et nous éjecte. Ce fut l’expérience la plus inouïe que j’ai faite, le métier le plus génial du monde ! C’est durant ce travail que j’ai eu l’idée de créer un réseau social et professionnel pour l’industrie du tabac : TobaccoPeople. Ce réseau est arrivé en même temps que LinkedIn et comme je n’avais pas l’expérience nécessaire, ça n’a pas pu se développer.

J’ai été recruté ensuite par Publicis Care et c’est chez eux, en m’occupant du lait Nestlé Premier âge pour le monde, que j’ai véritablement appris ce qu’est le marketing. En 2012, je prends la direction du digital et de l’innovation à l’agence. Je m’ennuie de nouveau et je décide de créer Finamars, une agence marketing qui devient BigLove en 2020 parce que je rêvais de monter un projet collaboratif.

Justement BigLove ! D’où vient le nom ?

Ça fait 8 ans que j’ai en tête le nom. Je pense que ce qui fait réussir tout projet, c’est l’amour ! Il faut de l’amour pour faire les choses et les réussir. Il faut du sens. La RSE par exemple vient concrétiser la nécessité du sens. Et je trouve que ce qui nous fait défaut, aujourd’hui, c’est l’imagination, le pouvoir d’imaginer, le “Et si…” Chez BigLove, une personne a une idée et une autre vient compléter, la modifier, la concrétiser, y ajouter des éléments.

Et si tu devais résumer en une phrase ce que fait BigLove ?

Creative Business Partner !

Une partie de nos missions consiste à accompagner les entreprises, des PME, des ETI, des grands comptes et des startups dans leur démarche de marketing et de communication. Et comme nous avons beaucoup d’idées, nous consacrons le reste du temps à créer nous-mêmes des produits, des solutions que nous développons.

Nous avons 4 règles chez BigLove qui portent leurs fruits depuis que nous les mettons en œuvre :

  • Le droit à l’erreur et donc la possibilité de recommencer
  • Le “Oui et…” qui ouvre les possibilités et qui remplace le “Oui, mais…”
  • Le premier coup de pinceau ou le passage à l’acte, la concrétisation de l’idée pour accélérer le projet
  • Le “Et si…” pour aller plus loin

Combien de personnes collaborent au sein de BigLove ?

Nous avons actuellement 9 collaborateurs et collaboratrices : architecte designer, psychologue, coach spécialisé en neuroscience, expert marketing, expert en transformation digitale, Chef de projet multimedia, relations publiques, finances et juridiques, contenu éditorial.

Je souhaitais réunir au sein de BigLove des personnes où l’égo n’est pas de mise, sans pré carré, avec des compétences différentes et complémentaires : une personne problem solver, une personne de méthode, une qui a la capacité de mettre en relation les personnes, une qui a les idées, une qui répond par l’esthétique, etc. Ici, il est question de collaboration, de travail collectif et de réunir chacun autour d’une problématique d’entreprise. En fonction de nos missions, nous faisons appel à des experts qui ne sont pas pas encore intégrés aux collaborateurs et dont nous avons repéré les compétences.

Quels sont les projets d’avenir de BigLove ?

D’ici un an ou deux, nous souhaitons créer un startup studio pour mettre à leur disposition notre savoir réuni au sein de BigLove.


BigLove dispose d’un studio photo et vidéo mis à disposition des adhérents de la French Tech Grande Provence moyennant un tarif avantageux, une salle de conférence, une salle de réception et une terrasse dont la vue sur le Palais des Papes et son verger est un véritable enchantement.

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